- trirème
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• XIVe; lat. triremis♦ Antiq. Navire de guerre des Romains, des Carthaginois, etc., rapide et léger, à trois rangées de rames superposées. ⇒ galère , trière.⇒TRIRÈME, subst. fém.ANTIQ. Navire de guerre en usage dans la Méditerrannée qui comportait trois rangs de rameurs superposés, équivalant à la trière grecque. L'Acropole disparaissait sous des velariums de couleurs; les éperons des trirèmes, alignés en dehors du môle, resplendissaient comme une digue de diamants (FLAUB., Salammbô, t. 2, 1863, p. 156). Dans l'ombre, avec ses membrures apparentes, la carène de la galère semblait la carcasse renversée d'un léviathan. C'était une trirème (MILLE, Barnavaux, 1908, p. 300).Rem. La distinction entre trière et trirème n'est pas toujours bien établie dans les textes récents: Une des trirèmes grecques a accosté sans permission et par traîtrise. Son chef Oiax, le plus brutal et le plus mauvais coucheur des Grecs, monte vers la ville en semant le scandale et la provocation, et criant qu'il veut tuer Pâris (GIRAUDOUX, Guerre Troie, 1935, II, 5, p. 119).Prononc. et Orth.:[
]. BARBEAU-RODHE 1930, MARTINET-WALTER 1973 (4/17), var. [-
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. Ca 1355 (BERSUIRE, Tit. Liv., Ste Genev., f° 2d ds GDF. Compl.). Empr. au lat. triremis « vaisseau à trois rangs de rames », subst. de triremis « qui a trois rangs de rames », comp. de tres « trois » et remus « rame, aviron ». Bbg. KEMNA 1901, pp. 132-133.
trirème [tʀiʀɛm] n. f.❖♦ Antiq. Navire de guerre des Romains, des Carthaginois, etc., rapide et léger, à trois rangées de rames superposées. ⇒ Galère, trière.1 La nuit était glorieusement belle : la trirème, s'élançant hors du Pirée, laissait derrière elle une longue trace de lumière, comme une charrue qui sillonnerait de l'argent fondu.Baudelaire, le Jeune Enchanteur, Pl., p. 1310.2 De toutes les maisons des gens sortirent; on ne voulait pas en croire les paroles, on se disputait, le môle était couvert de peuple. Enfin on reconnut la trirème d'Hamilcar.Flaubert, Salammbô, VII.3 (…) une côte où la mer brisait; vers le large couraient des trirèmes et des bateaux sardiniers.J. Giono, Naissance de l'Odyssée, Pl., t. I, p. 48.
Encyclopédie Universelle. 2012.